Ma contraception : guerre, déceptions, envies
S'il y a bien un
sujet qui remonte sans cesse aux oreilles d'une femme, c'est bien la
contraception. Depuis qu'on est dans notre pré-adolescence, on nous
en parle : les IST, SIDA, grossesses alors qu'on a même pas
forcément nos règles et qu'on n'y comprend rien à tout ça – moi
c'était mon cas je l'avoue.
J'avais pas mes
règles, pas de seins, pas d'attirance pour les garçons et on venait
essayer de m'apprendre à enfiler un préservatif sur un pénis en
érection, et à choisir une contraception adaptée à mon mode de
vie. Sérieusement ?
Moi je rêvais juste
de jeux vidéo et de gadoue dans le jardin. Rien à voir.
Je n'ai pris ma
contraception au sérieux qu'à mes 18 ans. Avant, c'était capote.
Puis est venu la lassitude de la capote, les irritations, les
démangeaisons, les refus parce que c'était chiant. On va chez le
gynéco, prescription, et hop, stérilet en poche.
Pour retirer une idée reçue encore bien encrée : non, on n'a pas besoin d'avoir des enfants pour avoir un stérilet. Non, il ne donne pas de stérilité ! Exigez à votre gynéco de vous le prescrire et poser, et sinon, changez. C'est une quiche. Pour rester polie.
Pour retirer une idée reçue encore bien encrée : non, on n'a pas besoin d'avoir des enfants pour avoir un stérilet. Non, il ne donne pas de stérilité ! Exigez à votre gynéco de vous le prescrire et poser, et sinon, changez. C'est une quiche. Pour rester polie.
Ce stérilet, je
l'ai gardé 15 mois. Je crois. Malheureusement, je le supportais mal.
J'avais de légères contractions quasi tous les jours. Rien de fou,
mais c'était gênant pour ma sexualité : douleurs du ventre,
pertes d'envie. Rien de trop positif. Puis j'en ai eu marre.
Et je l'ai retirée.
Seule.
Dans ma salle de
bain.
Accroupie.
En grenouille.
Les doigts dans le
vagin à me chercher les fils (moment glamour ! Mais ne soyons
pas gênées, c'est comme ça que ça se passe ! Quand on est
seule.Ne prenez pas exemple sur moi, allez voir votre gynéco, c'est
plus sûr …).
Moi, je voulais
écouter mon corps. Ne pas le brusquer. Donc je l'ai faite seule, sur
2 bonnes minutes.
Tirer les fils, puis
souffler parce que mon corps me dit que non, faut pas forcer.
Puis on reprend, et
au final, on le retire. C'est petit ce truc. Une phalange. Pas plus.
Mais comme je ne
suis pas folle, j'avais pris rendez-vous pour prendre la Sacro sainte
(ou pas) pilule. Mais progestative uniquement. Pas question de me
bousiller la santé 2x plus vite. Du coup on fait les 3 mois de
test : nickel, elle me convient parfaitement. Seins sensibles
pendant une semaine puis plus rien, pas de boutons, pas de douleurs,
et plus de règles ! Enfin la paix.
Je retrouve une sexualité normale.
Et puis viennent les sautes d'humeur. Les passages déprimants. La pilule me rend triste. Pas tout le temps. Mais je suis plus sensible, plus irritable.
Alors on se renseigne sur quelque chose sans hormones : pas question de retourner au stérilet, trop douloureux. Pas envie non plus de préservatif féminin ou masculin, ni de la cape cervicale, ni de spermicide qui coûtent trop cher ni tout le reste.
Reste quoi ?
Je retrouve une sexualité normale.
Et puis viennent les sautes d'humeur. Les passages déprimants. La pilule me rend triste. Pas tout le temps. Mais je suis plus sensible, plus irritable.
Alors on se renseigne sur quelque chose sans hormones : pas question de retourner au stérilet, trop douloureux. Pas envie non plus de préservatif féminin ou masculin, ni de la cape cervicale, ni de spermicide qui coûtent trop cher ni tout le reste.
Reste quoi ?
Le naturel. Et oui. La symptothermie.
Ça consiste à
prendre sa température tous les matins dès qu'on ouvre un œil, si
possible à la même heure (dans l'idéal hein). Et on observe sa
courbe de température pour détecter le pic ovulatoire, stopper les
rapports, puis reprendre quand c'est terminé (l'ovule n'étant
viable que 24h). Et en plus de la température, on observe son corps
et on l'écoute : est-ce que j'ai mal aux ovaires ? Est-ce
que ma glaire cervicale (ou « élixir de vie ») est
fluide ? Apparente ? Inexistante ? Est-ce que mon col
est ouvert ? Fermé ?
C'est beaucoup de
données à maîtriser, et il faut se laisser le temps d'apprendre à
se connaître. Ca peut paraître simple comme compliqué, mais en
réalité, il faut juste se poser, discuter avec son conjoint que
pendant un mois, le sexe pur, ça va être mis de côté (mais pas
question de passer à côté des préliminaires ! Non mais !)
et qu'il faut se réserver du temps tous les jours pour s'écouter,
encore une fois.
J'ai donc investi dans un thermomètre à deux décimales et, malgré l'influence de la pilule malgré mon arrêt il y a une semaine. On laisse le corps tranquille et on attends qu'il reprenne ses droits sur les hormones.
Je vous parlerais de cette méthode dans un prochain article !
J'ai donc investi dans un thermomètre à deux décimales et, malgré l'influence de la pilule malgré mon arrêt il y a une semaine. On laisse le corps tranquille et on attends qu'il reprenne ses droits sur les hormones.
Je vous parlerais de cette méthode dans un prochain article !
En attendant,
portez-vous bien ! Et prenez soin de votre corps !